Recette du liant pour pigments sans aucune adjonction de charge, de craies, de siccatif ou de cire (uniquement pour le bleu outremer pour corriger sa "maladie")

2 Vol d´huile de lin

1 Vol d´huile de noix cuite (voir recette lien technique picturale)

1 petite quantité de stand oil

ou alors en ml:

1000ml d´huile de lin

500ml d´hiule de noix cuite

100ml de stand oil

(Etape devenue facultative). Aprés avoir réalisé mon dessin au crayon sur la toile ou sur mon bois marouflé ou enduit, je passe une premiére couche d´une seule couleur (généralement ocre d´or ou terre de sienne claire ou brûlée plus ou moins concentrée selon les ombres) avec le vernis suivant que je prépare à l´avance stocké dans un pot à confiture:

Vernis diluant:

10 vol. de térébenthine ordinaire ou pétrole lampant

2 vol. de siccatif Harlem Duroriez.

Vernis à mélanger aux couleurs sur la palette. Pour les couches suivantes j´ai réalisé un vernis à peindre assez résineux et brillant qui confére aux couleurs un éclat exceptionnel et émaillé. Au départ je le dilue sur la palette avec soit du pétrole lampant soit de la térébenthine rectifiée 2 fois. J´évite l´essence d´aspic car elle séche trés trés lentement. Plus j´avance dans ma peinture moins je dilue ce vernis selon la régle d´or: GRAS SUR MAIGRE!

Vernis liant pour environ un litre:

A froid, Je pars d´un sirop épais:

250g d´essence de lavande Aspic saturée avec 200g de gomme Dammar Batavia mis dans un bas-nylon pour la faire fondre (dans un pot à confiture bien fermé et mélangez de temps en temps jusqu´à ce que le sirop se forme)

A chaud (tous les ingrédients sont chauffés au bain-marie, je rajoute ce sirop à:

250g de baume de Venise ou Médium vénitien (un mélande de 50% de résine du mélèze et 50% de résine colophane - un médium 3 fois moins cher que le baume)

400g d´huile de noix cuite et clarifiée au soleil pendant au moins 3 mois (au mieux de février à avril)

100g de standoil (dans mon cas j´ai utilisé du standoil d´huile de lin d´une soixentaine d´année)

Aprés avoir bien mélangé tous ces ingrédients je remplie dans des bidons en fer de 250ml voir 500ml

Entre chaque couche de peinture je vernis les parties séches juste avant de continuer à peindre. A utiliser sur peinture séchée à fond. Dans ce cas "retoucher" ne signifie pas "corriger". Cette opération est trés importante car elle permet aux prochaines couches de peintures d´une part de bien adhérer à la surface, de former des canaux à travers lesquels la peinture permet de bien sécher en profondeur dans les autres sous-couches et d´autre part d´éviter les embus (formation de parties mattes amorphes). Ce vernis est moins dilué que le vernis à ébauche mais sur la même base:

Vernis diluant-liant:

3 vol. de térébenthine ordinaire rectifiée 2 fois

1 vol. de siccatif Harlem Duroriez

Comme son nom l´indique ce vernis confére un "glacé" sur les couleurs avec des couleurs transparentes, translucides. On obtient ainsi des couleurs plus chaudes, profondes et mystérieuses. Par exemple sur un jaune un glacis bleu donnera un vert profond. Ce vernis est à base de siccatif flamand qui contient du copal de madagascar. Prise rapide sur la toile. Ce vernis se conserve à l´infini.

Vernis à glacis à mélanger aux couleurs sur la palette (trés dilué, ne prendre que trés peu de couleur):

100g de térébenthine ordinaire rectifiée 2 fois (sinon white spirit ou pétrole plutôt à chaud)

10g de siccatif flamand.

Quand la toile est bien séche je passe tout d´abord une couche de vernis à retoucher provisoire. Quand la toile est séche à fond (jusqu´à un an de séchage) je repasse encore une fois une couche de vernis à retoucher puis avant que celle-ci soit complétement séche je passe le vernis résineux brillant chauffé au bain-marie. Le mieux est de passer en plusieurs couches trés fines plutôt qu úne seule couche épaisse. Attendre 2 à 3 mois  entre chaque couche. Ce vernis définitif est gras et résineux puisqu´il contient à la fois de l´huile et des gommes. Alors qu´un  vernis maigre est à base de térébenthine et un peu d´huile. Vous pouvez passer ce vernis au pinceau doux ou avec la paume de la main. Ce vernis confére une brillance exceptionnelle et émaillée à la peinture. Je préfère les vernis brillants.

Vernis gras et résineux pour environ un litre:

A chaud je pars d´un sirop suivant:

250g de baume de Venise ou Médium vénitien (50% de baume de mélèze et 50% de colophane (résine hydrophode donc se liant à un corps gras et est 3 fois moins cher que le véritable baume de Venise).

250g d´huile de noix cuite et clarifiée

A froid je fais fondre mes résines dans un bas-nylon avec:

250g de térébenthine ordinaire rectifiée 2 fois (meilleure qualité)

100g de gomme Mastic en larmes de Chios (la meilleure qualité)

250g de gomme Dammar Batavia (poudre et/ou morceaux)

A chaud je mélange bien tous ces ingrédients et remplie des bidons en fer de 250ml voir 500ml.

Il est vrai que c´est assez fastidieux d´attendre 2 ou 3 mois et plus même entre les couches de vernis (je dois éventuellement rectifier ma recette pour accélerer le séchage), par contre le résultat en vaut la peine: une brillance profonde emaillée, on a l´impréssion que les couleurs ne sont pas encore séches!!!

Aprés séchage à fond du vernis définitif gras et résineux, je passe avec une brosse à vêtements une couche de vernis à lustrer à base de cire. Cette pâte à cirer se conserve à l´infini:

Faire fondre au bain-marie:

100g de cire blanche d´abeilles ou 100g de cire carnauba (cire végétale du Brésil qui est en fait meilleure que la cire d´abeille, car son point de fusion est plus élevé et donc plus résistant à l´humidité)

150g d´essence de pétrole (chauffé au bain-marie, à ajouter à la cire trés délicatement.

Cette pâte tient des années et ne rancit aucunement.

Pour ma part je préfére tout de même la cire d´abeille qui est plus douce et plus souple. La Cire carnauba en séchant esrt bien plus dure et donc plus difficile à lustrer.