Expérience - Nr 4 / 2015

Deux couleurs à l´huile bien difficiles...

Le Noir et le Bleu d´outremer

Dans beaucoup de tableaux (toutes époques confondues et même de nos jours) vous remarquerez que le noir et le bleu d´outremer donnent presque dans tous les cas l´impression d´être "malade", "poissonneux", mats, figés, asséchés, comme une sorte de tâche, de flaque, les embus quois! Il y a bien sûr quelques raisons à cela. Je vais m´éfforcer de mettre un peu de clarté à ce phénoméne qui m´a donné aussi pas mal d´angoisses et de doutes! Ne vous inquiétez pas, tous les peintres ont eu ce probléme, même les plus grands d´antan car à l´époque la technique n´était pas si approfondie. D´y avoir pris le bitume comme alternative n´a pas réellement résolu le probléme, bien au contraire: les tableaux se sont litéralement désagréger!

 

Tout d´abord le noir ou les noirs...bien entendu couleurs pures sans mélange. noir d´ivoire, noir d´os, noir de mars (siccatif par nature), noir de vignes, noir de pêche, noir de cerise, noir de raisin, noir Pyrite, noir de fumée, noir de manganése... tous ces noirs sont utilisés dans la peinture à l´huile depuis toujours et sont le produit de la calcination d´un élement (ivoire, os, noyaux de pêches, de cerises, de sarments etc...). Ou alors un noir sans noir mystérieux et profond: 60% de bleu d´outremer mélangé à 40% de Terre de sienne brûlée (plus une Pointe de jaune de cadmium). Excellent pour des contours de visage par exemple ou encore pour faire fondre des limites entre-elles.

 

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